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Romans et compagnie: l'univers d'Alexia

19 avril 2013

Quelques dessins...

J'ai mis quelques nouveaux dessins dans les "albums": des fées et des essais de "mangas".

Quant à l'écriture, je me documente sur l'Algérie (et sa guerre bien sûr) et retouche les brouillons que j'avais écrits l'an dernier. Ca avance tout doucement... Dès que j'ai quelque chose de présentable, je le mettrai sur le blog. Patience, patience!

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17 avril 2013

Maus et La vie devant soi

Deux livres qui n'ont en apparence rien à voir: Maus de Art Spiegelman et La vie devant soi de Romain Gary (Emile Ajar).

Ils sont tous deux très célèbres et leur qualité a été depuis longtemps reconnue... Moi, ils m'ont bouleversé... et continuent en quelque sorte de me hanter et (si j'ose dire) de "m'inspirer".

Du premier, Maus, j'ai tiré l'idée de "faire parler" mon père sur son passé, sur son enfance notamment, en Kabylie pendant la guerre d'Algérie. C'est autant l'envie, le prétexte même, d'en savoir plus sur lui et mes origines qui m'anime que le désir de retranscrire certains de nos dialogues, de ces dialogues si rares où la transmission père-fille se fait. De plus en plus, un sentiment d'urgence me pousse à essayer de réaliser ce projet... Le fantôme de la mort possible, ou quelque chose comme une nécessaire course pour questionner et fixer ce qu'un jour je ne pourrais plus obtenir: quelques lumières sur un passé flou, parfois occulté.

Du second, La vie devant soi, j'aime particulièrement la virtuosité dans l'écriture qui, là aussi, arrive à "faire parler" un jeune garçon racontant avec une forme de candeur désabusée sa vie presque misérable et pourtant heureuse auprès de Mme Rosa. C'est une langue comme celle du petit Momo que j'aimerais créer: à la fois littéraire et empreinte du langage familier de l'enfant des rues livré à lui-même. Le tout transposé en Algérie et sur fond de guerre "civile". C'est évidemment très ambitieux et certainement impossible! Mais qui ne tente rien...

16 avril 2013

Projet de récit sur une enfance en Algérie

Je travaille depuis quelques temps sur un récit qui s'inspirerait des souvenirs d'enfance de mon père en Algérie (en Kabylie plus exactement). J'imagine les aventures d'un petit garçon espiègle, son quotidien difficile mais néanmoins insouciant, sur fond de guerre d'Algérie. Je m'appuie pour cela sur les anecdotes racontées par mon père mais mon intention n'est pas de faire une biographie en tant que telle, je laisse mon imagination s'emparer de son passé pour créer mon personnage et ses aventures.

Cela fait déjà deux ans je crois que l'idée me trotte dans la tête, mais les aléas de la vie et la difficulté de travailler sur un matériau très personnel (que ce soit les souvenirs parfois douloureux de mon père et mon rapport à lui ainsi qu'à son passé, à mes origines) intérrompt souvent ce projet.

Je m'y attèle de nouveau cette semaine... à suivre!

 

15 avril 2013

Nouvelle publication!

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Mon récit sur l'Inde (En Inde, tout est possible) va être publié prochainement aux éditions "Mon Petit éditeur"... Voici la quatrième de couverture prévue "en exclusivité"!

 

Ce devait être un voyage merveilleux, le rêve de sa vie. Mais, pour la jeune Elsa, l’Inde ne se révèle pas être à la hauteur de ses espérances. Tout semble contribuer à lui gâcher ce premier séjour en Orient : la chaleur, la nourriture, la foule, la saleté… Même l’enthousiasme de son oncle Fabian l’exaspère ! Alors quand elle se retrouve perdue dans les rues d’Agra, elle croit que son rêve se transforme pour de bon en cauchemar. Et si c’était au contraire l’occasion de se confronter à une réalité déroutante mais envoûtante ? Et si c’était l’occasion d’une inoubliable rencontre ?

Avec En Inde tout est possible, Alexia Mahdidi nous offre un récit initiatique pour la jeunesse et, pour les plus grands, une réflexion sur le voyage… à méditer sans modération !

 

23 janvier 2013

Extrait de "En Inde, tout est possible..."

Elsa et son "guide" indien arrivent près d'une grotte sacrée...

 

Extrait: La moto gravit difficilement une colline où s’envolaient des guirlandes de petits drapeaux multicolores.

« Des drapeaux de prière tibétains. » se dit Elsa.

Seul un chat se prélassant au soleil les accueillit à l’entrée d’une grotte, ou plutôt à l’entrée de « la » grotte. Celle où le Bouddha était resté six années à méditer, sans boire ni manger, avant de comprendre que ce n’était pas de cette façon qu’il obtiendrait l’illumination. Il redescendit alors et croisa le chemin d’une femme qui lui offrit un peu de riz. C’est ce que Ajay lui expliqua en anglais. Elle avait déjà lu tout cela, mais elle l’écouta avec ravissement, suant à grosses gouttes dans la cavité minuscule et sacrée, priant pour que le temps s’arrête.

Mais il fallut s’en aller, tenter de retrouver le chemin pour Bodhgaya. Quand ils sortirent de la grotte une pluie soudaine s’abattit sur eux. Elsa et Ajay éclatèrent de rire et se mirent à tournoyer en regardant le ciel. Quel bonheur ! Quel soulagement après la chaleur étouffante de la grotte ! Quitte à être trempée, Elsa préférait de loin cette douche providentielle.

« The monsoon ! » s’exclama Ajay en riant.

La mousson. C’était la première fois que la jeune française la rencontrait, après en avoir tant entendu parler. Elle la voyait, la vivait, s’y noyait.

« Come on Elsa ! Let’s go[1] ! » Son chauffeur avait déjà regagné la moto.

Elle grimpa derrière lui et mit ses mains autour de sa taille. Effet de la pluie déferlant sur eux ou du chemin de plus en plus boueux et chaotique, la jeune fille se pressa davantage contre le dos de Ajay. Une chaleur monta au creux de son ventre et la fit frissonner. Il se retourna, sans sourire cette fois, les paillettes de son regard plus étincelantes.



[1] Viens Elsa ! On y va !

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22 janvier 2013

Extrait de "L'Empire de l'Aube"

« Au nom du Pouvoir Sacré des Prêtres-soldats de la Morale, vous êtes tous en état d’arrestation. Toute fuite sera considérée comme refus d’obéissance et sera punie par les armes ! »

La voix avait résonné derrière le voile sombre d’un des hommes et causa un mouvement de panique chez les Romanis. Dans les cris et l’agitation générale, Amal aperçut le visage apeuré de la petite Basma.  Elle sentit de nouveau l’étrange chaleur au creux de son ventre qui apparaissait à chaque danger ou épreuve à affronter. Etait-ce cela « l’appel de l’Esprit » ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir davantage ; elle attrapa la main de la jeune Basma et courut vers le filet de lumière qui s’échappait d’une porte mal fermée. Autour d’elles, les hommes en noir s’emparaient de tout artiste qui passait et n’hésitaient pas à frapper les plus récalcitrants.

Elles atteignirent miraculeusement la porte de sortie mais un Prêtre-soldat s’éleva devant elle. Dégainant son sabre recourbé, il attrapa Basma par la manche. Amal voulut crier, elle sentit son ventre se contracter et le hurlement monter jusqu’à sa gorge mais aucun son ne put sortir de sa bouche. Un hurlement d’horreur, profond mais silencieux. Pétrifiée, elle restait la bouche ouverte devant l’homme qui la menaçait du bout de son sabre. Ses yeux ne pouvaient se détacher de la lame brillante se rapprochant de sa gorge.

21 janvier 2013

Extrait de "L'Empire de l'Aube"

Amal respirait avec difficulté, ses mains moites glissaient sur son voile, son esprit semblait avoir tout oublié. Elle traversa néanmoins avec dignité le couloir sombre menant à la scène et, quand le public eut fini d’applaudir la danseuse précédente, elle s’avança.

La musique résonnait dans chaque muscle de son corps tremblant. Le rythme lourd des percussions guidait ses pas. Dissimulée sous son voile grenat et argent, Amal contenait sa peur pour bouger avec délicatesse. La musique prit de l’ampleur en même temps que le corps de la danseuse qui sembla quitter le sol. Dévoilée, elle sentait les regards mais ne voyait rien. Elle dansait. Concentrée et se noyant dans la mélodie, elle exécutait avec grâce et naturel la chorégraphie tant répétée. Le public restait silencieux mais Amal sentait la vibration d’une salle conquise. Les percussions devinrent plus fortes et le rythme s’accéléra. La jeune fille ne pensa plus aux spectateurs et fut envahie par la chaleur familière à présent qui gagnait son corps à chaque fois qu’elle dansait. Ses cheveux balayaient l’air tandis que son corps se déployait, ondulait, vibrait… Et BOUM PAH ! Amal avait marqué les deux dernières frappes en tombant à genoux puis en rejetant brusquement la tête en arrière. Ses cheveux pailletés finirent de se répandre sur ses épaules. Le final de cette première partie fut accueillie par une salve d’applaudissements. Les cris d’enthousiasme emplissaient la salle.

Avec un sourire radieux, la danseuse se releva lentement sur la musique qui venait de reprendre. Elle se sentait à l’aise à présent et regardait en face les visages qui se tendaient vers elle. En tournant au centre de la scène, elle attacha les sagâtis à ses doigts. C’était un moment important de la prestation. Les Romanis considéraient l’usage de ses cymbalettes comme l’art le plus difficile de la danse. Amal entama un rythme classique en entrechoquant avec dextérité les petits ronds de cuivre. Elle semblait allier avec facilité la danse et le jeu des cymbalettes. En harmonie avec les musiciens, elle accompagna la dernière partie d’enchaînements plus ardus. Tout semblait se dérouler à merveille quand un grand bruit sourd interrompit le rythme régulier des sagâtis.

Amal n’en croyait pas ses yeux.

Comment était-ce possible ?

Deux de ses sagâtis gisaient à ses pieds. Les cordelettes rompues se balançaient aux doigts de la danseuse.

20 janvier 2013

Extrait de "L'Empire de l'Aube"

Chapitre 2 : L’appel de l’Esprit

 

« Le sang a été versé. »

Les mots résonnèrent dans l’esprit du Maître tel un écho sans fin.

« Le sang a été versé. » répéta l’homme sur le pas de la porte.

Le silence et l’obscurité régnaient dans le refuge secret.

« Ce n’est peut-être que le début. » pensa le Maître.

Le messager attendait toujours une réponse ou un geste du vieil homme que la nouvelle avait plongé dans une sombre réflexion. Enfin, ce dernier trouva la force de se lever et de demander :

-En es-tu absolument sûr ?

-Oui, Maître. Nos autres Envoyés à Bab El-lawn sont formels. L’un des nôtres a été exécuté.

-Ils ont osé, s’indigna le Maître. C’est qu’ils ne craignent plus le pouvoir impérial ou pire… qu’ils en détiennent une partie. L’ont-ils torturé ?

-Nous ne savons pas.

-Je ne vois pas pourquoi ils ne l’auraient pas fait. Ont-ils intercepté un message ?

-Nous ne savons pas.

-Eh bien, vous savez peu de choses pour un Rasul, un Envoyé, votre fonction n’est-elle pas d’espionner et de savoir ?…

Le Maître tournait en rond dans la petite pièce jouant avec une bague de jade dans sa main.

-Peu importe. Je pense de toute façon que la situation s’aggrave, dit-il en remettant la bague à son doigt et prenant place à son bureau.

-Un Envoyé nous informe que le Palais impérial collabore avec eux de plus en plus étroitement.

-C’était à prévoir. Il va falloir être plus… actifs.

-Que dois-je faire Maître ? demanda le messager tandis que le vieil homme finissait de rédiger un message.

-Porte ce rouleau à nos alliés et fais vite. Le pire est à craindre, répondit-il en apposant son sceau de jade sur la lettre.

Le messager prit le rouleau et le cacha dans sa ceinture de coton jaune.

« Que l’Esprit vous accompagne Maître Koji ! »

 

19 janvier 2013

Glossaire (extrait)

GLOSSAIRE

ALIMA : n. f. « savante » en langue romanie, danseuse expérimentée appartenant à la caste inférieure des Romanis. Vivant généralement dans une troupe itinérante de saltimbanques, les Alimas occupent une place privilégiée : elles sont de véritables vedettes et sont parfois vénérées telles des déesses par le peuple. Des légendes font remonter l’origine des Alimas aux danseuses du Temple dans l’ancien culte du soleil : ces prêtresses auraient transmis leurs pouvoirs aux danseuses romanies.

BAB EL-LAWN : n. p. (littéralement « porte de la couleur ») Capitale du royaume Turban et, depuis l’Ere nouvelle, capitale administrative de l’Empire de l’Aube. Cette grande citée est célèbre notamment pour ses jardins suspendus et son écriture utilisée dans tout l’Empire. La première écriture serait née dans la région, appelée aussi région des deux fleuves, ce qui explique en partie l’importance politique et administrative que le royaume Turban a toujours eu au sein de l’Empire de l’Aube. Le Palais impérial de la ville accueille le Grand sultan et sa famille, ainsi que le Conseil impérial qui édite les lois (édits) et harmonise les différents pouvoirs dans les cinq royaumes de l’Empire.

CALENDRIER : Le calendrier a été mis en place à l’Ere nouvelle pour remplacer l’ancien calendrier lunaire. Il se base sur les saisons et le soleil. Fidèle à une tradition farsawie, le début de l’année commence le premier jour du printemps.

-         Mois des Premiers soleils : premier mois du printemps et donc premier mois de l’année du nouveau calendrier solaire.

-         Mois des Fleurs naissantes.

-         Mois des Douces prairies.

-         Mois des Grandes récoltes : premier mois de l’été.

-         Mois des Chaudes heures.

-         Mois des Moussons bleues : mois des pluies et des inondations dans la plupart des royaumes de l’Empire.

-         Mois des Derniers soleils : premier mois de l’automne.

-         Mois des Denses brumes.

-         Mois des Longs frissons.

-         Mois des Nouvelles neiges : premier mois de l’hiver (Les neiges concernent en fait que les royaumes de l’Est. Hormis les régions montagneuses, les territoires de l’ouest sont plus arides.)

-         Mois des Longues nuits.

-         Mois des Vents sifflants.

CASTES : n. f., catégories de population au sein de l’Empire. Il existe une multitude de castes qui se divisent en deux grandes parties : les castes supérieures et les castes inférieures. Dans les premières, la caste la plus élevée est celle des Lettrés (d’origine Turban) qui administre l’Empire et dont la famille du Sultan est issue. La caste des Romanis fait partie de la seconde catégorie. La présence de leurs membres n’est que tolérée dans les territoires du Couchant (l’ouest) bien que leurs spectacles soient très appréciés. Le système des castes existe depuis la nuit des temps et, malgré certaines révoltes, ne semble pas être vraiment remis en question.

CONSEIL IMPERIAL : Assemblée de grands dignitaires, composée de Wazirs (ou ministres du Sultan, membres de la caste des Lettrés), de Prêtres-soldats (à la fois religieux et militaires issus de castes élevées, gardiens de la Morale) et de princes impériaux (appartenant à la famille du Sultan qui, initialement, était d’origine Lettrée mais qui constitue à présent une caste à part entière). Les deux principales fonctions du Conseil impérial sont : éditer les lois (ou Edits) et conseiller le Grand Sultan dans la direction générale de  l’Empire dans les domaines administratifs, commerciaux et religieux (bien qu’une certaine autonomie soit accordée à chaque royaume en ce qui concerne leur langue, culture, détails des rites religieux etc.)

CYMBALETTES / SAGATIS : n. f., petites cymbales constituées de quatre ronds de cuivre attachés deux à deux par de fines cordelettes tressées. Il existe deux façons principales de jouer avec des sagâtis : soit en fixant les sagâtis aux pouce et majeur de chaque main et en les entrechoquant afin de jouer un rythme donné, soit en maniant les cordelettes afin de faire tournoyer les sagâtis en un savant jeu d’adresse.

DISSIMULES :  adj. substantivé, désigne une communauté secrète d’origine romanie. Appelés aussi « Chevaliers de l’ombre » dans les contes populaires, leurs activités d’espionnage, leurs techniques de combat et certains pouvoirs mystérieux en font des sortes de héros légendaires. Leur existence n’a pas été prouvée ; les spécialistes voient dans ces légendes le désir inavoué du peuple de se révolter.

ENVOYE(E) ou RASUL(A) : adj. substantivé, messager (ou messagère) secret et espion de la communauté des Dissimulés.

...

 

19 janvier 2013

Extrait de "L'Empire de l'Aube"

Chapitre 1 : Ils arrivent

 

« Maîtresse ! Maîtresse ! Venez voir, vite ! Maîtresse ! »

La fidèle Abida venait d’entrer dans la chambre comme une tornade, renversant sur son passage les affaires de sa jeune maîtresse.

-Que se passe-t-il ? demanda Amal avec surprise.

-Là ! Là ! Regardez !

La servante montra l’immense fenêtre qui s’ouvrait sur le balcon de marbre. Amal la suivit et s’avança sur la terrasse dominant toute la cité de Bab el-Lawn. Les dômes et les tours de la capitale impériale étincelaient sous l’éclatante lumière de cette fin d’été. Quelques gouttes opalescentes tombaient sur les terrasses ; elles venaient des fontaines arrosant les jardins suspendus, célèbre emblème de la ville.

« Regardez maîtresse, là en bas… » dit l’esclave en se penchant par-dessus la balustrade. Amal ouvrit de grands yeux incrédules.

-Oh… Mais c’est… ?

-Oui, c’est bien cela ! confirma Abida. Ils sont en ville à la demande du Grand Sultan. Les Saltimbanques rouges sont là !

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